L'Harmonisation des Programmes de Mathématiques
HPM et le projet ARCHES

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 Historique

 Structures

 ARCHES

Historique

 

Les pays francophones d'Afrique et de l'Océan Indien ont manifesté depuis 1983 leur volonté d'unir leurs efforts dans un vaste projet inter - africain visant à harmoniser les programmes de mathématiques. Progressivement et patiemment, ils ont réussi à travers un certain nombre de séminaires à élaborer un noyau commun pour les programmes des premier et second cycles.

Le tournant décisif de cette volonté commune fut pris à l'occasion du séminaire d'Abidjan en 1992. En effet, lors de ce séminaire dont la tenue a été possible grâce au soutien logistique financier et humain de la Coopération Française et de la Coopération Belge et à l'appui technique de l'IRMA, la participation record de dix-sept états fut atteinte. Il y fut pris d'importantes recommandations de décisions consacrant de fait l'existence et la pérennisation du processus en cours. Ces recommandations et décisions se résument en :

Depuis lors, grâce d'une part à l'appui financier et humain des coopérations française et belge, et d'autre part à la volonté politique des différents états impliqués dans ce processus, la plupart des objectifs ont été atteints. Suite aux idées émises au séminaire d'Antananarivo en 1996, et aux recommandations du séminaire de Dakar en 1997, le dispositif HPM a été restructuré pour consolider et développer les résultats acquis.

Pour mémoire, les séminaires tenus avant Abidjan 1992 sont :

Depuis lors se sont tenus les séminaires suivants : Libreville (1993), N'Djamena (1994), Yaoundé (1995), Antananarivo (1996), Dakar (1997), Niamey (1998), Nouakchott (1999).

Le séminaire de l'an 2000, qui se tiendra à Ouagadougou (Burkina Faso) du 24 au 30 mai 2000, se veut particulier du fait qu'il se tient dans une année déclarée par l'UNESCO année internationale des mathématiques. Il aura pour thème mathématiques et environnement.

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Structures HPM

 

Le Comité Inter Etats - HPM

Compte tenu du caractère multinational du projet HPM, les membres ont mis en place, depuis le séminaire de Niamey en 1998, une structure capable d'assurer la coordination, la diffusion de l'information et la gestion communautaire entre les différentes cellules, le Comité Inter Etats - HPM (CIE/HPM). Entre deux séminaires elle comprend un représentant du pays ayant organisé le séminaire précédent, un représentant de chacun des deux pays devant organiser les deux prochains séminaires, deux représentants désignés à chaque séminaire. Il comprend également un représentant de chaque bailleur de fonds du projet HPM, mais sans droit de vote. Le président de ce comité est le représentant du pays organisateur du prochain séminaire et il a qualité pour représenter HPM devant toute autorité administrative et politique. Le CIE assure le suivi de la bonne exécution des recommandations des séminaires, se réunit deux fois par an sur convocation de son président (il peut aussi se en session extraordinaire) ; il peut inviter à ses réunions toute personne susceptible de l'aider à remplir sa mission.

Le CIE/HPM est chargé de :

 

Les CNS et le Séminaire HPM

Organisé annuellement dans l'un des pays membres du projet HPM, le Séminaire HPM regroupe tous le membres du CIE/HPM et une délégation par pays membre constituée du responsable de la cellule nationale de suivi du pays ou son représentant, un représentant par bailleur de fond qui en fait la demande, et éventuellement d'autre cadres nationaux membres eux aussi de la CNS. La délégation rend compte au ministre des recommandations et de sa participation au séminaire.

Le séminaire :

Le pays organisateur peut, en accord avec le CIE/HPM, inviter toute personne physique ou morale dont la présence pourrait s'avérer utile aux travaux du séminaire.

Voulu, conçu et piloté par des cadres africains, le projet HPM est né en 1983 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. C’est en 1992 qu’il a pris son véritable essor.

Former davantage de scientifiques, harmoniser les contenus en maintenant une saine exigence, produire des manuels, intégrer l’enseignement dans l’environnement socioculturel, tels étaient les thèmes de ce séminaire fondateur qui réunissaient 17 pays. L’écriture des programmes harmonisés de collège et de lycée, la naissance de la Collection Inter Africaine de Mathématiques (CIAM), finalisée à l’Institut de Recherches Mathématiques d’Abidjan (IRMA) et soutenue par les coopérations française et belge, la création de Cellules Nationales de Suivi (CNS) dans les pays engagés, sont à mettre au crédit de ce séminaire fondateur. Les actions de ces CNS portent sur :

Toutes ces actions doivent respecter l'organigramme du système éducatif du pays. La CNS est la seule structure habilitée à représenter son pays lors des séminaires HPM et elle y présente le bilan de ses activités. Toute cellule désireuse de faire une communication au séminaire doit en faire la demande et en communique le plan détaillé ainsi que la durée, le titre et le résumé au comité d'organisation au moins un mois avant le début du séminaire.

A ce jour, les programmes HPM sont adoptés dans la plupart des 17 pays, les manuels de la CIAM, conçus par une soixantaine d’auteurs africains et malgaches, couvrent toutes les classes de la Sixième aux Terminales scientifiques… Les CNS sont en place. La CIAM a été honorée par l’attribution en 1994, par l’Académie Française, d’une médaille de la Francophonie.

 

Les Centres Spécialisés d'Action et de Coordination

Depuis 1992, des séminaires interafricains annuels de suivi HPM ont favorisé l’émergence d’une authentique communauté d’experts africains. Ils ont fait apparaître des axes de réflexion et d’action allant bien au-delà de la rénovation des programmes et de la production des manuels : création de lieux d’échange et de travail interafricain, les Centres Spécialisés d’Action et de Coordination (CSAC, Dakar 1997) sur des problématiques fondamentales. Ces CSAC ont pour missions :

Tout pays désireux d'abriter un CSAC s'assure d'abord (par sa CNS) que le thème de son CSAC est retenu par le séminaire HPM, puis en fait la demande à soumettre à la décision du séminaire ; à ce jour les CSAC ouverts sont :

 

Pays

Thème de travail
BENIN Les formations initiales et continue des enseignants
BURKINA FASO La liaison secondaire / supérieur
CAMEROUN La banque de données des productions HPM
CONGO La liaison primaire / secondaire
COTE D'IVOIRE La production des manuels CIAM
COTE D'IVOIRE L'élaboration de documents pédagogiques
GABON L'enseignement des mathématiques dans les filières techniques et professionnelles
MADAGASCAR L'évaluation des acquis des élèves : les tests
MAURITANIE L'évaluation des acquis des élèves : les examens
NIGER La revalorisation de l'enseignement de la géométrie
SENEGAL La recherche-action en didactique des mathématiques
TCHAD Les jeux et concours mathématiques
TOGO Revalorisation et promotion des filières scientifiques

 

L'orientation générale des activités de chaque CSAC est définie par le séminaire l'ayant créé. Elle peut toutefois être modifiée par un séminaire ultérieur. Les CSAC établissent un plan d'action annuel entre deux séminaires et présentent chaque année le bilan de leurs activités au séminaire HPM.

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Le Projet ARCHES

 

L'acronyme ARCHES signifie Appui aux Recherches sur la Contextualisation et l'Harmonisation des Enseignements Secondaires.  C'est un projet qui a été approuvé par le Fonds d’Aide et de Coopération (FAC) avec pour objectif principal de renforcer et structurer une collaboration dynamique entre tous les pays d'Afrique et de l'Océan Indien ayant le français pour langue d’enseignement, afin de mettre en œuvre une réforme concertée des programmes de l’enseignement secondaire, de mettre en commun leurs productions pédagogiques et de développer des dispositifs régionaux de formation.

Organisé autour de séminaires disciplinaires (instances de réflexion et de décision composée de cadres et de décideurs africains), d’un comité de suivi inter - états pour chaque discipline, d’un bureau technique inter - états et de pôles pédagogiques spécialisés répartis entre les pays, le projet devait mettre en œuvre une collaboration interafricaine débouchant sur la création de bases de données pédagogiques accessibles pour partie sur Internet et la production d’outils pédagogiques communs contextualisés. L’analyse des modes de gestion et d’animation des établissements devait constituer un axe transversal privilégié pour dégager des modes d’organisation et de mobilisation de ressources publiques et privées adaptées au contexte et contribuer à remobiliser les enseignants et à créer dans chaque établissement les conditions effectives de mise en œuvre de réformes pédagogiques.

D'une manière générale, ses objectifs sont :

Ce Projet devait s’articuler avec l’ensemble des projets bilatéraux mis en œuvre par la coopération française au profit de l’enseignement secondaire dans les pays du champ.

Le Projet comprend quatre composantes disciplinaires : mathématiques, sciences physiques, sciences naturelles (devenues " sciences de la vie et de la terre "), français et administration - vie scolaire. Seules, les composantes mathématiques, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre fonctionnent.

Dans chacune de ses trois disciplines, un assistant technique Français, conseiller pédagogique régional, est placé auprès du Comité de Suivi Inter - Etats et assiste le Président du Comité dans la coordination de la composante disciplinaire.

Le projet ARCHES participe au niveau des charges d'organisation des séminaires, assure une partie du fonctionnement des pôles (CSAC en mathématiques) et assure les besoins de fonctionnement des conseillers pédagogiques régionaux attachés aux différents projets.

Les actions menées dans le cadre des composantes visent à renforcer la collaboration déjà établie entre les équipes nationales pour une production pédagogique partagée et acceptée par tous les Etats participants au Projet. Les actions prévues sont de trois ordres :

- l’organisation des séminaires ;

- les chantiers pédagogiques et pôles de compétences ;

- la construction de bases de données.

Le Séminaire réunit des cadres pédagogiques et décideurs africains, des représentants de l’assistance technique française et (sur invitation du Comité de Suivi) de l’Inspection Générale Française ; il est l’instance de conception, de validation des productions, d’analyse du fonctionnement et de recadrage ; il émet des recommandations qui sont communiquées aux ministres des pays participants et orientent les décisions et les actions du comité de suivi inter - états.

Le Comité Inter - Etats, composé des représentants de ministres choisis par roulement et d’un représentant de la coopération française, pilote la mise en œuvre des recommandations du séminaire.

L’organisation proposée pour le projet ARCHES, avec des variantes selon les disciplines, semble être la plus adaptée pour répondre à des exigences exprimées par les pays participants :

Le Projet ARCHES a donc pour objectif premier de soutenir la volonté de coopération entre les pays francophones d’Afrique et de l’Océan Indien exprimée avec les spécificités propres à chaque discipline dans les projets HPM (mathématiques), HPSP (sciences physiques), HPSN (sciences naturelles) et HPF(français), en leur apportant des moyens propres et en favorisant l’évolution des projets bilatéraux vers une meilleure articulation avec cette organisation transversale.

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